J’ai été mandaté par le journal Le Temps pour illustrer l’article Deal de rue, l’insaisissable fléau - A Vevey, le deal de rue s’enracine.

Sujet sensible et multidimensionnel, il me tenait à cœur de photographier ce sujet avec bienveillance tout en respectant les acteurs appartenant à cette problématique : que cela soit au niveau politique, de l’ASR, des commerçants autour de la gare, des habitants de la ville, des consommateurs et des vendeurs de substances illicites.

J’ai décidé de prendre le point de vue de ceux qui, s’ils sont visibles à pleine vue, sont aussi des fantômes que l’on ne veut pas voir, les conséquences structurelles de la société néolibérale et globalisée dans laquelle on vit.

Mon point de vue en tant que photographe, et celui du lecteur par extension, est celui des « dealers ». Je vois ce qu’ils voient. La forme des images définit le fond, cette atmosphère si particulière. J’ai donc passé entre vendredi après-midi à samedi 19 novembre au soir à faire comme eux dans la forme : être là à observer et à attendre.

Cette série de 10 images est le résultat de cette errance à l’intérieur d’un lieu publique qui devient un écosystème à part entière.